COP 22002139 Renforcer le caractère public des processus de décision indicateur n°1 2auditions publiques réaliséés (socle ≥5 - cible 8) FAIT MARQUANT Diversifier les modalités de travail COVI - 9 OVI - 9 COVI - 9 partenarial pour les adapter à la variété desCOVID-19 situations et des attentes des parties prenantes indicateur n°2 Consultation publique 100%des SRE associent les parties sur les traitements Lutényl, prenantes dans le processus de gestion des dossiers Lutéran, leurs génériques (socle 75% - cible 80%) et le risque de méningiome : C VID1 C VID1 COVID1 COVI - 9 permettre la prise de parole directe des femmes pour témoigner de leur vécu Isabelle Yoldjian, directrice DMM1(12), Malika Boussaid, Coordinatrice Délégation scientifique etAxelle de Franssu, chargée d’information, reviennent sur la consultation publique de grande ampleur organisée le 2 novembre 2020 sur l’utilisation du Lutényl et du Lutéran. L’acétate de nomégestrol (Lutényl) et l’acétate de chlormadinone (Lutéran) sont des traitements hormonaux dérivés de la progestérone. Ils sont utilisés dans la prise en charge de certains désordres gynécologiques. En 2019, près de 400 000 femmes avaient consommé ces médicaments en France. Pourquoi Lutényl et Lutéran ont-ils fait l’objet Les membres avaient déjà travaillé sur Androcur et le d’une attention particulière ? comité avait très bien fonctionné, il était évident de s’ap- Isabelle Yoldjian : Ces médicaments progestatifs sont des puyer à nouveau sur son expertise. Pour Androcur, le comité cousins de l’acétate de cyprotérone (Androcur). Or, nous comportait uniquement des scientifiques et des médecins savons depuis 2018 que son utilisation prolongée est liée à et nous avions monté un groupe de travail impliquant un risque important de développer une tumeur cérébrale, plusieurs acteurs associatifs et des patients, mais aussi des le méningiome. professionnels de santé et l’Assurance Maladie, afin de décliner les mesures sous forme d’information pour les La proximité entre ces trois médicaments associée aux cas patients et les praticiens. de méningiomes rapportés en pharmacovigilance avec Axelle de Franssu : Pour Lutényl et Lutéran, dès que nous l’acétate de nomégestrol (Lutényl) et l’acétate de chlorma- avons eu connaissance du risque, nous avons choisi d’inté- dinone (Lutéran) nous faisaient redouter ce risque. Nous grer au sein du comité des associations de patientes et de avons donc demandé au GIS Epi-Phare de mener une étude victimes, avec le même poids dans la prise de parole que épidémiologique pour déterminer si le risque de ménin- les professionnels de santé. La réflexion sur l’encadrement giome était aussi majoré par la prise de Lutényl et Lutéran. du risque a ainsi pu être immédiatement plurielle. Mais Les résultats ont confirmé nos soupçons. nous souhaitions aller plus loin et recueillir l’expérience de Une fois le sur-risque établi, quel a été le rôle du comité femmes traitées et entendre leurs attentes en matière ientifique temporaire (CST) ? d’information. sc I.Y: Le CST a d’abord discuté des résultats de l’étude et a confirmé l’utilité de ces médicaments dans certaines situa- tions. Il n’était pas question de les interdire mais bien de réduire ce risque de méningiome. (12) Direction médicale médicaments 1. Rapport d’activité ANSM 2020 |31